Drogue douce ?

Publié le par Jam's


"Magnifique amour !"
L'autre nous drogue de sa peau, de ses mots.
il nous enivre, nous rend merveilleusement heureux et dépendant.
On le soupçonne de nous avoir versé un philtre.

On lui dit «tu me manques» et si on souffre en son absence, il suffit de le revoir pour redevenir encore merveilleusement heureux.

Tragique amour : l'autre nous fait souffrir, nous laisse tristement dépendants, en manque, déchirés, voire contraints à un sevrage forcé.
S'ensuit la déchéance et parfois même le dégoût de la vie.
On frise l'overdose de douleur et on redoute qu'elle ne nous similitude entre le comportement de l'amoureux et celui du «drogué»
les différentes phases exaltantes de la rencontre entre un homme et une femme, désir, plaisir, passion.

Et là tout peut alors arriver.

Soit une évolution douce vers une relation sur le mode de l'«attachements». Mais parfois un chavirement tragique vers l'enfer aliénant de la passion destructrice.
Un schéma qui n'est pas sans rappeler celui du toxicomane avec son «produit». Les comparaisons ne se fondent pas seulement sur l'observation des attitudes et des états d'âme du drogué et de l'amoureux.

L'analyse pas à pas d'une relation tendre «standard.
Se nouer, se développer sous nos yeux et se déchirer éventuellement, se penche aussi sur ce qui se joue en terme de neurobiologie.

Là encore, les médiateurs chimiques du désir et du plaisir et éventuellement ensuite de la souffrance et du sevrage amoureux s'avèrent point par point similaires à ceux qui inondent le toxicomane en proie, lui, à sa drogue.

Jamais, je n'aurais pu donner quelque indice que ce soit sur le pouvoir magnifique de l'amour et son envers toxique et les façons de s'en préserver ou d'en guérir.

fameux «philtre d'amour» puisse se révéler aussi prenant qu'un «produit». On a longtemps refusé de reconnaître, par manque de données scientifiques, mais aussi par souci de ménager la morale, que ce qui rend accroc, dans un cas comme dans l'autre, c'est la dimension du plaisir.

Et ce plaisir, comme le montrent de nombreux travaux en neurobiologie, procède d'une augmentation d'une substance dans le cerveau dite médiateur, la dopamine, définie par ses effets avec une certaine gourmandise , envie d'agir, de créer, d'aimer, de faire l'amour, de découvrir, d'en savoir plus, d'aller plus loin...

Le corps est programmé pour le plaisir, comme le prouve tout un dispositif sophistiqué de neurodépresseurs et de transmetteurs chimiques qui ne concourent qu'à cela.
"Il est aussi programmé pour retourner à un état plus neutre si le plaisir vient à manquer, sans ressentir pour autant de manque intolérable."

En revanche, comme il n'est pas programmé pour les doses massives dont les drogues le submergent, lorsque celles-ci ne sont plus présentes, le manque en devient intolérable.


Gil d'après le Figaro

Je t'aime Sheila, c'est pour toi

Publié dans Instantané

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L
c'est surtout ton dernier commentaire, jam's, qui me touche...ça ressemble beaucoup à un cliché, mais quand on vit une chose pareille, un amour mis à l'épreuve tous les jours... on sait de quoi il retourne...( très sympa ton entête aussi )
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L
Comme je comprends ce que tu comprends et peut ressentir.Bon courage.Jam's
Y
Seul celui qui aime peut comprendre ce texte... Superbe photo en plus...
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L
Donc, je sais que tu le comprends que trop bien en ce moment.Courage, seul celui qui n'est jamais tombé ne connaît la douleur,seul celui qui ne s'est jamais blessé, ne guérit,seul celui qui connaît le vrai amour ... peut construire des ponts immenses pour rejoindre l'être aimé,et il n'y a pas d'océan suffisamment grand pour séparer deux être qui s'aime.Jam's
P
J'ai le souffle coupé,que dire de plus...c'est trés beau et cela me touche énormément.Je ne pensais pas que tu m'aimais encore...Je t'aime mon ange
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J
Souffle coupé ?Attend, je vais te faire du bouche à bouche ...Jam's